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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 19:51

Alors que la cérémonie d'ouverture des Jeux de Pékin dans le stade olympique surnommé le Nid d'oiseau vient de démarrer, le président Sarkozy, dans une interview donné à France 2, a expliqué sa présence en Chine. Il a déclaré qu'il s'agissait d'un soutien aux athlètes français, mais aussi au peuple chinois, qui représente le quart de la planète.

"Je ne comprends pas la polémique au sujet de ma présence à Pékin. Il y a des gens qui sont champions olympiques pour critiquer. Alors que ma présence est tout d'abord un soutien aux athlètes mais aussi au quart de la planète. A ces 1,3 milliard de Chinois qui sont tous derrières les Jeux olympiques", a déclaré Nicolas Sarkozy, dans une interview accordée à France 2, à quelques minutes du début de la cérémonie d'ouverture des JO.

Référence à De Gaulle

Et le chef de l'Etat d'expliquer qu'il préfère dialoguer à l'intérieur. "Comment se comprendre si on ne se parle pas? J'ai parlé aux dirigeants chinois, je leur ai remis des listes (de dissidents emprisonnés). Je pense que les choses avancent en Chine. Et ce n'est certainement pas en restant dehors et en humiliant le nationalisme chinois qu'on fera progresser les choses." Et Nicolas Sarkozy d'assurer qu'en tant que président de l'Union européenne, il avait reçu un blanc-seing et un soutien des 26 chefs d'Etat. Nicolas Sarkozy a aussi fait référence à De Gaulle qui lorsqu'en 1960, a reconnu la Chine, avait assuré au reste du monde qu'il fallait "parler avec elle".

Dalaï lama

Enfin au sujet du dalaï lama, Nicolas sarkozy a annoncé qu'il le rencontrerait avant la fin de l'année, mais pas durant les Jeux. "A sa demande et dans sa  grande sagesse, il n'a pas souhaité que notre rencontre ait lieu durant les JO, dont il souhaite le succès".


Et Nicolas Sarkozy d'ajouter que le monde a besoin de la Chine pour sa stabilité, pour peser face à la volonté nucléaire de l'Iran, pour règler le conflit au Darfour...

 

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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 01:26
"Choqué" en mars par la violente répression des émeutes au Tibet puis conciliant en avril quand l'accueil parisien fait à la flamme énerva Pékin, n'écartant pas en juin la possibilité de rencontrer le dalaï lama puis annonçant qu'il irait à la cérémonie d'ouverture des JO, fustigeant en juillet l'ambassadeur chinois qui menaçait la France de "conséquences graves" s'il recevait le dalaï lama puis se défilant en août en délégant son épouse auprès du chef spirituel des Tibétains, Nicolas Sarkozy a, au cours des derniers mois, fait souffler le chaud et le froid. Finalement, si l'on en juge par le "message chaleureux" qu'il a adressé à "cette Chine qui réussit" à la veille de sa visite-éclair de 12 heures à Pékin, c'est le chaud qui l'a emporté.

"Amitié historique, indéfectible, inébranlable" répondant "aux aspirations profondes" de "nos deux peuples", le président français n'a pas lésiné sur les superlatifs pour dire son attachement envers un pays qui mérite d'ores et déjà, avant même que les Jeux ne commencent, "la médaille d'or" de l'organisation. Pressentant que la cérémonie sera "ambitieuse, dynamique, vibrante, moderne et résolue", il dit son "impatience" d'y assister. Tous les autres chefs d'Etat et de gouvernement d'Europe n'ont pas eu cette impatience puisqu'ils ne viendront pas. Nicolas Sarkozy n'est-il pas censé les représenter ? Curieusement, dans son message, il parle au nom de la France et non en tant que président de l'Union européenne. Qu'est-ce qui motive, au fond, un voyage aussi controversé ? La question des droits de l'homme qu'il a promis de défendre ? Il n'aura que peu de temps pour le faire étant donné son court séjour et le programme surchargé du président chinois tenu de recevoir aussi une vingtaine d'autres dirigeants dont Bush, Poutine et le Brésilien Lula. En revanche, en montrant sa bonne volonté, alors qu'Angela Merkel, Brown, Zapatero et même Berlusconi boudent si ostensiblement les JO que cela ressemble à un boycott, le président français donne sans état d'âme la priorité aux retombées économiques sur des droits de l'homme que Pékin, du reste, n'est guère plus enclin qu'hier à respecter. Qu'on s'en indigne ou qu'on invoque le réalisme, Nicolas Sarkozy a fait la part des choses. L'ouverture des JO c'est du sérieux puisqu'il y va. Mais rencontrer le dalaï lama, cela relève des bonnes oeuvres. Donc, c'est pour madame.
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