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24 septembre 2008 3 24 /09 /septembre /2008 23:08
Une étude  récente a montré l'impact de la pollution atmosphérique sur la fertilité des souris mâles. Une équipe de chercheurs a étudié les mutations présentent dans le sperme d'un groupe de souris placé à proximité de deux aciéries et d'une autoroute, les comparant à un autre groupe, dont l'air respiré a été filtré et débarrassé de ses particules. Le verdict n'a pas surpris : les souris exposées à la pollution présentaient 1,6 fois plus de mutations que les autres, des mutations qui persistaient après 6 semaines de repos dans de l'air sain, montrant que les cellules souches ou spermatogonies étaient touchées. Cette nouvelle étude, qui en appelle d'autres, démontre un peu plus l'impact des pollutions sur la vigueur des mâles chez les vertébrés.

Entre autres pollutions, celle due à l'automobile, dont l'image à bien souvent été associée à celle de la puissance et de la virilité.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes, chaque année, le nombre de spermatozoïdes par millilitre de sperme baisse de 1 million.

Ainsi, en comparaison des 100 millions de prétendants à la fécondation par millilitre que proposaient, il y a 50 ans, nos grands-pères, les générations actuelles font bien pales figures, ne pouvant prétendre qu'à la moitié. Et ce chiffre baisse chaque année de 3% en Europe.
Mais rien d'alarmant dans l'immédiat, puisque le seuil au delà duquel la probabilité d'avoir un enfant est divisée par deux, se situe à
20 millions de spermatozoïdes.


Mais d'autres facteurs interviennent.


Tout d'abord, le cancer du testicule. Cette affection a progressé de 50% en 20 ans, et son traitement diminue de 30% la fertilité masculine. Or, cette affection touche principalement les hommes jeunes.

Enfin, la
cryptorchidie, qui consiste en une absence de migration des testicules dans les bourses, ou l'hypospadias, qui est une malformation du pénis, sont également en augmentation.

Alors que les facteurs génétiques sont très souvent cités dans ces affections, la progression rapide de ces pathologies laisse à penser que d'autres facteurs, liés au mode de vie ou à l'environnement, jouent un rôle prépondérant.
Pollutions automobile et industrielle, pesticides, solvants, tabagisme, autant de suspects dont le rôle dans la baisse rapide de la fertilité masculine est plus que probable.

Contrairement à ce qui se passe pour les ovocytes, la spermatogenèse est une frénésie de divisions cellulaires qui permet à l'homme de produire des milliards de spermatozoïdes durant sa vie. Cette frénésie expose son patrimoine génétique et en particulier le chromosome Y à un risque accru de mutation accidentelle.
Le chromosome Y, transmis de père en fils, est terriblement menacé. Peut-être disparaîtra-t-il, comme c'est le cas pour un rongeur du Caucase[3], le rat-taupe Ellobius lutescens, ou bien, comme le pense Bryan Sykes, généticien à l'université d'Oxford, il n'y aura plus d'homme fertile d'ici
125.000 ans.


Un futur sans hommes et sans guerre, c'est peut-être ce qui attend l'Humanité.
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